— Julie Buhring
L’autre jour, avec des amis, nous discutions de l’élection de Miss Monde, et, depuis, je n’ai pas arrêté d’y penser… Au cours de la cérémonie, les candidates devaient répondre à diverses questions préparées par le jury. Or l’une de ces questions était : « Quel est votre héros préféré ; quelle est la personne que vous admirez le plus au monde ? » Si l’on me posait cette question, que répondrais-je ? Mère Teresa ? Florence Nightingale ? Ou quelque autre personnage célèbre qui, par son dévouement, a inspiré des millions d’hommes et de femmes de par le monde ? Non, la personne que j’admire le plus au monde n’est autre que ma mère. Au cours des 27 dernières années, ma mère n’a cessé de donner d’elle-même : dans de nombreux pays sur trois continents, elle a œuvré en tant que chrétienne bénévole. Depuis cinq ans, elle travaille dans le continent africain. Certes, cela constitue un exploit en soi, mais ce qui est encore plus remarquable, c’est que depuis 23 ans, elle souffre d’une maladie débilitante rare qui s’attaque à toutes ses articulations et qui rend ses moindres mouvements extrêmement douloureux. Néanmoins, si vous la rencontriez pour la première fois, mis à part un léger boitement, vous ne vous douteriez de rien. À mes yeux, c’est ici l’une de ses qualités les plus admirables : bien qu’elle souffre, vous ne l’entendrez jamais se plaindre et vous ne verrez sur ses lèvres qu’un magnifique sourire. Il nous arrive même à nous, ses proches, d’oublier ce qu’elle endure, jusqu’au moment où elle se retire discrètement dans sa chambre et que nous la retrouvons sur son lit, paralysée par la douleur. De surcroît, elle est malentendante et vient de perdre la vision dans un œil. Sa vie sentimentale n’a pas toujours été facile, et elle a connu de grandes déceptions. N’importe qui dirait que la vie de ma mère croule sous le poids de l’adversité, mais elle ne voit que les moments de joie : « Ma vie abonde en bénédictions ! », dit-elle. Je suis persuadée que sa plus grande force lui vient de sa foi en Dieu, et du fait qu’elle se sait aimée par Lui ; et cet amour déborde sur tous ceux qu’elle rencontre. Elle a consacré sa vie au service des autres. Elle en a fait, non seulement sa profession, mais sa façon de vivre. Elle rayonne d’une telle paix, d’un tel amour, d’un tel réconfort, que les gens sont attirés par elle comme par un aimant. Même les plus endurcis viendront s’asseoir auprès d’elle pour lui confier leurs problèmes, leurs craintes et leurs espoirs, et elle sera comme une mère pour chacun d’eux. Ses souffrances l’ont rendue capable de réconforter les autres dans leurs souffrances. Pour moi, c’est cela un vrai chrétien : ce n’est pas celui qui prêche du haut d’une chaire, mais celui qui par sa vie donne un exemple d’amour. Il ne suffit pas d’aimer quand on en a envie, quand tout va pour le mieux et qu’on est en parfaite santé ; quand on n’a pas grand-chose d’autre à faire, ou qu’on a de l’énergie à revendre... L’amour pleure avec ceux qui pleurent, parce qu’il comprend leur chagrin. L’amour offre une épaule compatissante. L’amour, c’est une main qui relève les autres, même quand elle est trop fatiguée pour se relever elle-même. L’amour n’est pas seulement l’affaire d’une heure, ou d’un jour. L’amour est pour toujours. Ma mère n’a rien d’une Miss Monde, mais, à mes yeux, elle est la plus belle de toutes. Elle est remplie d’une grande beauté et d’une grâce intérieure qui transparaît chaque jour de sa vie. Non, elle ne sera jamais célèbre, on ne fera pas mention d’elle dans les livres d’histoire, mais l’amour qu’elle répand vit dès à présent et vivra pour toujours dans la multitude des cœurs qu’elle a touchés.
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― Par Chalsey Dooley Ce n’était qu’un sourire, mais ce beau sourire sur le visage de mon bébé transforma complètement ma façon de voir le monde. Lorsqu’il me regarda en se réveillant ce jour-là, il voyait ce qui, pour lui, était le plus important au monde : moi, sa maman ! Sa couche avait besoin d’être changée, mais c’était le moindre de ses soucis. Mon pyjama était dépareillé et mes cheveux en bataille, mais cela n’était pour lui d’aucune importance. Tout ce qui comptait, c’est qu’il m’aimait et qu’il aimait être avec moi. Il ne recherchait pas la perfection. L’amour faisait que tout était parfait. Ces quelques instants de bonheur où je le tenais dans mes bras, où j’absorbais ces bouffées d’amour, clarifièrent bien des choses dans ma tête. J’ai toujours été frustrée par le fait que la perfection n’est pas de ce monde. Souvent j’étais agacée par ce que faisaient ou disaient les gens, et quelque chose en moi se révoltait : « Pourquoi les conflits de personnalités, les injustices, les manques d’égards, le pessimisme, les humiliations, le laisser-aller ? Pourquoi tous ces problèmes ? Si seulement tout ça n’existait pas ! Si seulement les gens, y compris moi-même, pouvaient faire un effort et se prendre en main, enfin mon bonheur serait parfait ! » Je me disais que seule la perfection pourrait dissiper mon irritation. Mais je savais bien que ce n’était pas possible. La perfection n’est pas de ce monde. Il fallait que je trouve une autre issue. À bien y réfléchir, je me rendis compte qu’en fait, tout ce que je voulais c’est que le monde tourne autour de moi, qu’il se plie à mes désirs, à mes préférences, à mes priorités. Mais ça ne pouvait pas marcher comme ça : il fallait que quelqu’un change et ce quelqu’un, c’était moi. Même si les autres étaient loin d’être parfaits. Mais comment faire ? Ce n’était pas la première fois que j’essayais. Ce matin-là, alors que je tenais mon bébé dans les bras, cette petite pensée m’effleura : « Aimerais-tu que ton bébé soit parfait dès la naissance ? » Pour rien au monde je ne voudrais une chose pareille. S’il était capable de marcher et de courir dès sa naissance, je ne pourrais jamais voir l’expression de plaisir et de satisfaction sur son visage lorsqu’il ferait ses premiers pas ; et je ne connaîtrais jamais le bonheur de le tenir dans mes bras et de savoir qu’il dépend entièrement de moi. S’il savait parler à la naissance, je n’aurais jamais la joie de l’entendre prononcer ses premiers mots. S’il savait autant de choses qu’un adulte, je n’aurais jamais l’occasion de le voir s’émerveiller en découvrant le monde, et je n’aurais jamais la satisfaction de lui apprendre quelque chose de nouveau. Je passerais à côté de tant de plaisirs ! À tout bien considérer, c’est parfait que mon bébé soit imparfait ! Je ne voudrais pas qu’il en soit autrement ! Mais alors, me demandai-je, qu’est-ce qui fait que son imperfection est différente des autres imperfections auxquelles je me butte tous les jours ? Et, tout à coup, la réponse me sauta aux yeux : « C’est l’amour ! » L’amour fait toute la différence. C’est ça qui me manquait ! C’est ce qu’il me fallait pour pouvoir affronter bravement les problèmes qui, à mon sens, ne devraient pas exister. Regarde un peu tout ce que tu perdrais si toi-même, et tous les gens qui t’entourent, étiez parfaits dès le départ. La vie perdrait son caractère imprévisible et son élément de surprise ; tu perdrais la joie de pardonner et d’être pardonnée, les solides liens de l’amitié et la force de caractère qui se forgent dans l’adversité. Maintenant tout était plus clair. Ce n’est certainement pas en réagissant négativement à une situation négative qu’on peut arriver à un résultat positif. Alors, je résolus de rechercher activement les occasions et les expériences enrichissantes qui se cachent sous le masque de l’imperfection. Ce jour-là, comme mon bébé n’arrivait pas à s’endormir, je décidai de mettre en pratique cette leçon toute fraîche et de tirer le meilleur parti de la difficulté. Je changeai mes plans : mon mari et moi prîmes le temps de chanter et de jouer avec notre bébé. Ce fut un moment merveilleux, que nous aurions manqué si tout avait été « parfait ». Article tiré du magazine Activé. ― Par Jo Dias
Malheureuse ! Oh que j’étais malheureuse. Je n’ai pas d’autre mot pour décrire mon état d’âme ce jour-là. Mon mari avait dû partir en voyage. Une fois de plus ! Et je me retrouvais toute seule avec nos quatre enfants. Nous n’avions pas beaucoup d’argent, j’avais des problèmes de santé et mon aînée faisait sa crise d’adolescence. En regardant par la fenêtre je voyais les arbres osciller au gré de la brise. C’est alors que je remarquai un petit écureuil insouciant qui s’amusait à monter et descendre les arbres en criant de toute la force de sa voix. J’enviais la drôle de petite bête... Soudain, mon écureuil choisit de changer de tactique. Au lieu de monter et descendre le long des troncs, il se mit à sauter d’arbre en arbre. Ayant atteint le dernier arbre du bosquet, il pointa son regard dans la direction d’un autre qui se trouvait un peu à l’écart. Sans doute était-il en train de délibérer… J’évaluai mentalement la distance qui le séparait de cet arbre, et j’estimai qu’il lui faudrait sauter deux ou trois fois plus loin qu’auparavant. Quel redoutable défi ! « Tu n’y penses pas, petite bête, » murmurai-je. Mais il n’avait que faire de mes avertissements. Il courut à plusieurs reprises le long de la branche, en couinant désespérément. Tout à coup, il s’arrêta, mesurant des yeux, encore une fois, la distance à parcourir. Puis il s’accroupit, et s’élança… Je voulais détourner mon regard : l’aventure allait sûrement mal se terminer ! Mais non, pas du tout ! Il traversa l’immense espace et atterrit sur l’arbre avec l’aisance et la grâce de ceux qui se savent faits pour accomplir de tels exploits. Il fit entendre des petits cris de victoire puis, en gambadant, monta plus haut dans l’arbre, comme s’il allait chercher sa récompense. Alors j’ai su ce qui n’allait pas chez moi. J’étais tellement absorbée par mes problèmes, occupée que j’étais à mesurer la distance qui me séparait des arbres, que j’avais peur de lâcher prise et de m’élancer. J’avais perdu foi en mon Créateur, mon Sauveur, mon meilleur Ami. En observant l’écureuil qui, à présent, poussait des petits couinements de joie à la cime de son arbre, je savais que Dieu avait veillé sur lui : Il allait aussi veiller sur moi. Vous pouvez aider votre enfant à établir une relation personnelle avec Dieu, à travers Jésus. C’est là l’une des choses les plus importantes que vous puissiez faire pour lui donner une bonne base dans la vie. Tout enfant a besoin de savoir qu’il est unique aux yeux de Dieu. Il doit apprendre que, quoi qu’il arrive, Jésus l’aime et qu’Il sera toujours là pour lui. Quand votre enfant est en bas âge, il est très facile de l’amener à recevoir Jésus comme son Sauveur. Une fois qu’il aura reçu Jésus, il apprendra à L’aimer et il lui sera plus facile de comprendre Ses Paroles quand il les lira ou les apprendra par cœur. Les enfants peuvent recevoir le don gratuit du salut éternel, en demandant à Jésus d’entrer dans leur cœur, et ce dès les premières années. Nul n’est plus sincère et plus croyant qu’un petit enfant. C’est pourquoi Jésus a dit que nous devions redevenir comme de petits enfants pour aller au Ciel (Matthieu 18 :3.) Dès qu’ils sont assez grands pour réciter la plus simple des prières, ils sont assez grands pour recevoir Jésus. Dès que vous avez appris à votre enfant qui est Jésus (les Bibles en images sont parfaites pour cela), vous pourrez lui expliquer : “Jésus veut venir vivre dans ton cœur. Il t’aime beaucoup, et Il veut être ton meilleur ami et rester avec toi pour toujours. Si tu le Lui demandes, Il viendra dans ton cœur. Et puis, Il ne te quittera jamais plus ! Veux-tu que Jésus vienne dans ton cœur ?” Vous pouvez réciter une simple prière que votre enfant pourra répéter, de son mieux, après vous. Même s’il est très jeune, et ne peut prononcer que les deux derniers mots de chaque phrase, pour Jésus c’est assez, parce que c’est le cœur qui compte. Faites-le prier simplement : “Cher Jésus, viens dans mon cœur, s’il te plaît. Je Te fais confiance et je veux T’aimer comme Toi Tu m’aimes. Pardonne-moi mes péchés, et donne-moi Ton beau cadeau gratuit de la vie éternelle. Amen.” — Et Jésus viendra ; votre enfant sera sauvé pour l’éternité. Telle est la promesse de Dieu. (Apocalypse 3::20 ; Romains 10:13) Vous trouverez cette prière au dos de chaque livret, pour permettre à vos enfants qui sont en âge de lire de suivre le texte pendant que vous priez avec eux. Les enfants plus âgés auront peut-être besoin d’une explication plus détaillée du salut. Comme celle qui suit : “Nous avons tous des faiblesses et nous sommes loin d’être parfaits. Parfois, nous commettons des fautes qui nous séparent de Dieu. Mais Dieu nous aime tant qu’Il désire nous pardonner et nous aider à changer. Il a opéré un grand miracle. Il a imaginé un plan pour nous sauver — un plan si simple que n’importe qui peut être sauvé. Il te suffit de recevoir Jésus dans ton cœur. Dès que Jésus viendra dans ta vie, Il t’aidera et Il t’apportera la vie éternelle, une vie qui durera toujours dans le Ciel. Le salut est un formidable cadeau de Dieu pour tous ceux qui aiment Jésus et qui croient en Lui. Dieu veut que tout le monde soit sauvé, mais Il laisse à chacun la liberté de choisir. Chacun de nous doit décider pour lui-même s’il recevra, ou non, Jésus et le don qu’Il nous fait de la vie éternelle.” Quelle merveilleuse expérience pour les parents que de pouvoir amener leur enfant à découvrir Jésus et Son salut ! Extrait du livre "Nourris Mes agneaux : Le manuel des parents et enseignants", par Derek et Michelle Brookes. Copyright © 2002, Aurora Production LTD, Suisse Qu’est-ce qu’une mère ? Lorsqu’on est cinq et qu’il ne reste plus que quatre parts de gâteau, c’est la personne qui s’empressera d’annoncer à tout le monde qu’elle n’a jamais raffolé des gâteaux. — Teneva Jordan
« Maman », pour tous les enfants du monde et dans toutes les langues, est un mot magique. —Arlene Benedict Maman a été mon plus grand professeur. C’est elle qui m’a appris à aimer, à avoir de la compassion pour les autres et à vaincre mes peurs. Si l’amour a la douceur d’une fleur, je dirais que ma mère est une douce fleur d’amour. — Steve Wonder Le meilleur remède au monde, c’est un baiser de maman. — Anonyme La jeunesse se fane, l’amour parfois se flétrit et les feuilles de l’amitié finissent souvent par tomber ; mais l’espoir secret d’une mère ne s’éteint jamais. — Olivier Wendell Holmes L’amitié d’une mère, il n’en est pas de plus fidèle quand les épreuves s’abattent sur nous et que, d’un seul coup, la prospérité fait place à l’adversité. Nombre de nos amis sont nos compagnons de fête quand le soleil brille, mais ils nous abandonnent quand le ciel s’assombrit et que les problèmes surgissent. Jamais notre mère ne nous laissera tomber. Par ses mots gentils et ses conseils, elle s’efforcera de dissiper l’obscurité des nuages et de ramener la paix dans notre cœur. — Washington Irving Dieu nous voit à travers les yeux de notre mère, et nous récompense pour ce que nous faisons de bien. — Ganeshan Wenkatarman Maman, c’est la banque où nous déposons tous soucis, tous nos bobos. — Anonyme L’amour de ma mère était si grand que j’ai passé toute ma vie à m’en montrer digne. — Marc Chagall Nul n’a autant d’influence qu’une mère. — Sarah Josepha Hale L’amour d’une mère dépasse en force les lois de la nature. — Barbara Kingsolver Les mamans sont des philosophes sans le savoir. — Harriet Beecher Stowe Une bonne mère vaut des centaines de maîtres d’école. — George Herbert C’est dans le cœur d’une mère que l’enfant fait son apprentissage de la vie. — Henri Ward Beecher L’amour d’une mère Donne à l’homme ordinaire L’énergie nécessaire D’accomplir et de faire L’extraordinaire. — Anonyme Une mère aime ses enfants, même s’ils ne le méritent pas. — Kate Semperi Maman : c’est sur elle que l’on compte pour les choses qui comptent. — Katherine Buttler Hathaway Une mère comprend ce qu’un enfant garde sous silence. — Proverbe juif Tout ce que je suis, c’est à ma mère que je le dois. J’attribue ma réussite à l’éducation morale, intellectuelle et physique qu’elle m’a donnée. — George Washington Il n’y a pas de vocation plus noble que celle d’une mère. C’est le plus beau des arts, la plus admirable des professions. Assurément, celle qui peint un chef d’œuvre ou écrit un livre influencera peut-être des millions d’hommes et de femmes et mérite les applaudissements et l’admiration. Mais celle qui élève une famille de garçons et de filles sains de corps et d’esprit, qui n’auront jamais fini d’exercer une influence à travers les âges bien après que les peintures se seront ternies et que les statues et les livres auront été détruits, celle-ci, dis-je, a droit à nos plus grands honneurs. — David O. McKay Tout dans mon esprit est d’une étonnante clarté. On dirait que le monde a soudain ralenti sa course infernale. Les secondes s’égrainent comme des heures. Le temps s’est arrêté pour me regarder tomber. Le monde autour de moi est un kaléidoscope où les couleurs tournoient furieusement. Le ciel bleu se mêle et se démêle à la grisaille du trottoir qui m’attend. À m’en donner des vertiges. Je devrais être pris de panique, sauf que je ne réalise pas vraiment ce qui est en train d’arriver… Sûrement l’effet du whisky… Je vais mourir. C’est curieux , je n’ai pas peur. J’ai l’étrange impression d’être un spectateur, comme si je regardais quelqu’un d’autre par la fenêtre. Quelqu’un d’autre qui va mourir. On va probablement me citer dans la rubrique des suicides. Encore un de ces riches déséquilibrés qui s’est jeté d’un gratte-ciel ! Ils fouilleront l’appartement et découvriront la bouteille de whisky à moitié vide sur la terrasse. On pourra lire toute l’histoire dans les colonnes du Times, avec une analyse des raisons qui m’ont amené à sauter. Tout cela sera pourtant une erreur grossière. Car je n’ai pas sauté. J’aimerais tant pouvoir dissiper ce malentendu. Mon Dieu, montre-leur que j’étais assis sur la balustrade. Montre-leur que je me suis juste un peu trop penché. Montre-leur que je ne suis pas un suicidaire. Mais c’est trop tard pour ça. Ce qui me gène, c’est le souvenir que je vais laisser. Mes enfants vont grandir en pensant que leur papa s’est donné la mort. Jimmy n’a que cinq ans. La petite Marie-Ange vient d’avoir deux ans. Comment peut-on faire comprendre une chose pareille à une fillette de deux ans ? J’aurais dû passer plus de temps avec eux. Et aussi avec Katia, ma femme. Hier, elle ne m’aurait pas quitté si j’avais été plus présent. Et tout ça, pourquoi ? Pour un avancement ? J’ai fait tant et tant d’heures supplémentaires ! Je crois bien que je détiens le record. Il fallait impressionner le patron. Quand est-ce que ça a commencé, au juste ? Il y a seulement trois ans, est-ce possible ? Et à présent, je suis un associé dans l’un des plus gros cabinets juridiques de cette ville. Plein aux as ! Désigné par le Times comme « l’homme de l’année ». Je me suis démené pour atteindre le top et pour finir, quand j’y suis parvenu, j’ai réalisé que j’avais passé à côté de tout ce qui comptait vraiment. D’où le whisky… C’est étonnant de voir à quel point les humains sont bornés. Nous sommes trop orgueilleux pour tirer nos leçons des bêtises des autres : il faut absolument que nous les fassions nous-mêmes. Combien de fois n’ai-je pas entendu la triste histoire du gars qui a perdu sa famille pour avoir trop travaillé ? Mais non, j’étais sûr que ça ne m’arriverait jamais. Pas à moi. C’est étonnant que Katia ait eu autant de patience. Où avais-je donc la tête ? J’avais une femme merveilleuse et deux beaux enfants que je ne voyais jamais. À leur réveil, j’étais déjà au bureau. Le seul moment où nos vies se croisaient, c’était le soir. S’ils étaient encore debout quand je rentrais. J’étais même absent les week-ends. Je me tapais des journées de 16 heures ! Comment avais-je pu être aussi stupide ? Je croyais en toute sincérité que le fait d’être riche nous rendrait heureux. Quelle folie ! Jusqu’au jour où je ne savais plus quoi faire de mon argent. Au fait, qu’est-ce que j’ai mis sur mon testament… ? Je ne me rappelle même plus. J’ai sans doute tout légué à Katia… Qu’est-ce qu’elle va faire de tous ces millions ? Les distribuer sans doute. Elle ne s’est jamais trop intéressée à l’argent. Elle me répétait toutes les semaines que l’argent ne fait pas le bonheur. Je refusais de la croire. Je me rapproche du sol. Je peux déjà apercevoir les fissures du trottoir. Je ferme les yeux et j’attends. C’est une question de secondes… Une minute s’écoule, puis deux. Je n’ose pas ouvrir les yeux, alors j’attends. Encore une minute qui passe, puis une autre. Finalement, je les ouvre. Je suis dans mon lit. Chez moi. Non, je ne me suis pas écrasé sur le trottoir. Katia est allongée à côté de moi. Je suis gêné par un bruit persistant qui finit par accaparer mon attention : c’est le réveil sur la table de nuit. Il me fait savoir qu’il est 5:30. L’heure de se lever pour courir au bureau. Que s’est-il passé au juste ? Était-ce un rêve ? Impossible, je m’en souviens trop bien. Et puis les papiers du divorce, le whisky que j’ai bu sur la terrasse, la chute, tout cela était trop clair… Je fais taire la sonnerie. Si ce n’était pas un rêve, c’est qu’on me donne une seconde chance. J’ai l’impression que tout ça est tiré d’un film. Quoi qu’il en soit, j’en suis très reconnaissant. Je débranche le téléphone près du lit et je désamorce le réveil. Katia sera bien étonnée quand elle se réveillera un peu plus tard ce matin en découvrant que je suis encore là. Ça fait trois ans que je n’ai pas pris de vacances. Demain, nous irons au bord de la mer pour une semaine. Si mon patron n’est pas d’accord, il peut toujours me renvoyer si ça lui chante. Cela m’est bien égal. D’ailleurs, il se pourrait très bien que je démissionne. Je lui dirai que j’ai enfin compris : la vie est plus précieuse que l’argent. Une histoire de Dan Johnston. © La Famille International
— Saskia Smith
Aux yeux d’un enfant, nul n’est plus beau que sa maman qui l’aime. Lorsqu’il regarde sa maman, il ne s’inquiète nullement de savoir si elle est à la mode, si sa coiffure lui va bien, si ses bijoux sont bien choisis ou si ses ongles sont impeccables... Il ne prête aucune attention à ce genre de considérations qui tendent à fausser le jugement des adultes. C’est pourquoi l’enfant est meilleur juge. Il sait ce qui fait la vraie beauté d’une femme. Où l’enfant trouve-t-il cette beauté ? Dans les yeux qui brillent de fierté lorsqu’il fait des progrès… Dans la bouche qui l’encourage et qui l’instruit… Dans les baisers qui effacent ses bobos… Dans la voix apaisante qui le berce et lui fait retrouver le sommeil après un mauvais rêve… Dans l’amour cajoleur d’une douce étreinte... Et d’où provient cette beauté ? Être maman, c’est donner de soi-même. Mais le don de soi produit l’humilité. L’humilité produit la grâce. Et de la grâce provient la vraie beauté. Lorsqu’elle donne d’elle-même à son enfant, une mère incarne la vie, l’amour et la pureté. Et, en cela, elle reflète l’amour que Dieu porte à Ses enfants. C’est pourquoi je crois que rien au monde ne peut rendre une femme plus belle que le fait d’être mère ! Lent à suspecter, prompt à faire confiance. Lent à condamner, prompt à innocenter. Lent à accuser, prompt à défendre. Lent à exposer, prompt à protéger. Lent à juger, prompt à l’indulgence. Lent à déprécier, prompt à apprécier. Lent à réclamer, prompt à donner. Lent à provoquer, prompt à consoler. Lent à te venger, prompt à pardonner. *** Une semaine avant sa mort, mon père me prit à part — j’étais alors en dernière année de faculté — pour me montrer des articles de journaux et de magazines qu’il avait rédigés puis cachés dans un petit coffret. Surprise, je lui demandai pourquoi il ne me les avait pas montrés plus tôt.
― Ta mère m’a découragé d’écrire parce que je ne suis pas allé à l’université, alors j’ai écrit en cachette, à son insu. Maman n’avait pas cherché à le décourager, elle n’avait fait qu’énoncer ce qui lui paraissait évident : sans éducation, on ne devrait pas écrire. Mon père ne s’était pas laissé démoraliser par cette attitude, néanmoins il avait « caché sa lumière », selon l’expression de la Bible. Entre autres, m’expliqua-t-il, il avait écrit un article pour la revue Advance, mais qui n’avait jamais été publié. ― Je suppose que là tout de même, j’ai visé un peu trop haut, conclut-il. Je fus profondément touchée qu’il se soit ainsi ouvert à moi de son désir d’écrire, et qu’il m’ait mentionné cet article ! Quelques jours plus tard, subitement, mon père mourait dans une station de métro de Boston. Le jour de son enterrement, paraissait le nouveau numéro d’Advance ― avec l’article de mon père, enfin publié. Je n’aurais jamais eu l’idée d’aller consulter ce magazine si mon père ne m’avait confié son secret. Aujourd’hui, l’article est encadré dans mon bureau, à côté de la photo de mon père, et chaque fois que j’y jette un coup d’oeil, je me demande quel écrivain il aurait pu devenir si seulement quelqu’un avait cru en lui. Nous vivons dans un monde qui tend à nous démoraliser, un monde peuplé de gens qui nous rabaissent. Quelle différence nous pourrions faire en faisant usage de ces simples mots : « J’ai confiance en toi ! » — Florence Littauer ![]() Un jour, j’observais des petits enfants jouer au football. Ils n'avaient que cinq ou six ans. Pourtant, ils jouaient un vrai jeu, tout à fait sérieux : avec deux équipes, entraîneurs, maillots et tout le reste. Les parents même étaient au rendez-vous. Ne connaissant personne, je pouvais prendre plaisir à observer le jeu sans m'inquiéter des résultats. J’aurais souhaité que les parents et les entraîneurs puissent en faire autant. Les équipes étaient assez bien équilibrées. Je les appellerai équipes A et B. Durant la première mi-temps, aucun but ne fut marqué. Les enfants s'amusaient comme des fous. Ils étaient maladroits mais, comme c’est le propre des enfants, avec tant de naturel et de ferveur ! Ils s'emmêlaient les jambes, trébuchaient, rataient le ballon, mais tout cela n'avait aucune importance : ils s'amusaient ! À la deuxième mi-temps, l'entraîneur de l'équipe A retira du jeu ses meilleurs éléments afin de donner une chance aux débutants, à l'exception de son joueur numéro un qu'il plaça comme gardien de but. Le jeu prit alors une tournure dramatique. J'imagine que gagner est important même quand on a cinq ans, car l'entraîneur de l'équipe B laissa en place ses meilleurs joueurs, face auxquels les débutants de l’équipe A n’étaient pas de taille. L'équipe B se pressait autour du gardien de but. Pour un petit gars de cinq ans, il se défendait très bien, mais il ne faisait pas le poids devant trois ou quatre autres de son niveau. L'équipe B se mit donc à marquer des points. Le petit gardien, isolé, se donna à fond, plongeant sur les balles avec bravoure, éperdument, pour tenter de les arrêter. L'équipe B ne tarda pas à marquer deux buts successifs. Le jeune garçon en était exaspéré. Comme un fou enragé, il criait, courait, et plongeait. Rassemblant toute son énergie, il parvint finalement à marquer l’un des garçons qui s'approchait du but. C'est alors que celui-ci fit une passe à l’un de ses coéquipiers à quelques mètres de là, et, avant que notre jeune gardien n’ait pu se repositionner : trop tard ! un troisième but avait été marqué. Je ne tardais pas à repérer ses parents : c'était des gens bien, qui faisaient bonne impression. Je notai que son père était venu directement de son travail, en costume, cravate etc. Les deux parents criaient des encouragements à leur fils. J'étais captivé, observant le garçon sur le terrain et ses parents sur la touche. Après le troisième but, un changement s’opéra chez le bambin. Il se rendit compte que c’était peine perdue : il n'arriverait pas à les arrêter. Il n'abandonnait pas pour autant mais, sans trop le montrer, il se laissait envahir par le désespoir. Un sentiment d’impuissance se lisait sur son visage. L’attitude de son père changea également. Jusque-là, il avait incité son fils à se battre en lui criant conseils et encouragements. Mais à présent il était angoissé. Il essaya de lui dire que tout irait bien, qu’il fallait s'accrocher… Mais on pouvait voir qu’il ressentait profondément la douleur de son gamin. Après le quatrième but, je pressentis ce qui allait se passer. C’était comme un déjà-vu. Le jeune garçon était désespéré, mais il n’y avait personne pour l’aider. Il retira le ballon du filet et le remit à l'arbitre, puis il se mit à pleurer. Il était là, debout, et de grosses larmes lui coulaient sur les joues. Il se laissa tomber sur ses genoux. Et c'est alors que je vis son père se diriger vers le terrain. Sa femme le retenait par le poignet : — Jean, non ! Tu vas l'embarrasser, suppliait-elle. Mais le père du garçon se dégagea et courut sur le terrain. Il n’en avait pas le droit car le jeu n'était pas terminé. Mais il fonça quand même, en costume, cravate, chaussures de ville… Il prit son fils dans les bras afin que tout le monde sache que c’était bien son fils. Il l'étreignit, l'embrassa et pleura avec lui ! Je n'ai jamais été aussi fier d'un homme de toute ma vie. Il le porta hors du terrain, et, lorsqu'ils parvinrent près de la touche, je l'entendis lui dire : — Je suis fier de toi, mon garçon. Tu as été formidable. Je veux que tout le monde sache que tu es mon fils. — Papa, sanglota le garçon, je n'arrivais pas à les arrêter. J'ai essayé, Papa, je n'ai pas arrêté d’essayer mais ils m’ont mis tous ces buts ! — Anthony, ne t’en inquiète pas. Tu es mon fils et je suis fier de toi. Je veux que tu retournes dans tes buts et que tu finisses le jeu. Je sais que tu as envie d'abandonner, mais tu ne peux pas. Et, mon garçon, ils vont encore te marquer des buts, mais ça ne fait rien. Vas-y, c’est le moment. Quelque chose avait changé — je pouvais le voir. Quand on est tout seul contre tous et, qu’en dépit de nos efforts on se fait battre, il est rassurant de savoir que, pour ceux qui nous aiment, cela n’a pas d’importance ! Le petit gars regagna sa place en courant. L'équipe B marqua encore deux buts, mais c’était sans importance. — Auteur anonyme Un diaporama pour les parents. ![]()
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