Il se faisait tard en cette veille de Noël et je m’enfonçai dans mon fauteuil, fatigué mais content. Les enfants étaient couchés, les cadeaux empaquetés, le lait et les biscuits disposés devant la cheminée pour le Père Noël. Alors que j’admirais l’arbre décoré, je ne pouvais m’empêcher de ressentir que quelque chose manquait. Bercé par le scintillement des lumières, je ne tardais pas à m’endormir.
Je ne sais pas combien de temps j’ai dormi, mais soudain je sentis une présence. Vous pouvez imaginer ma surprise lorsqu’en ouvrant les yeux, je vis le Père Noël, debout devant mon sapin. Il était revêtu de fourrure de la tête aux pieds. Mais il ne correspondait pas à l’image du joyeux luron que nous décrit la légende. L’homme qui se tenait devant moi semblait triste et désenchanté. Des larmes même lui mouillaient les yeux. ─ Père Noël, qu’est-ce qui ne va pas ? lui demandai-je. Pourquoi pleurez-vous ? ─ C’est à cause des enfants, fit-il tristement. ─ Mais ils vous aiment, lui répondis-je. ─ Oh ! Je sais bien qu’ils m’aiment, ainsi que les cadeaux que je leur apporte, répliqua-t-il. Mais, de nos jours, les enfants semblent avoir oublié le véritable esprit de Noël. Ce n’est pas de leur faute. C’est que les adultes ont oublié de les instruire. D’ailleurs beaucoup d’entre eux ignorent ces choses. ─ Et que faut-il apprendre aux enfants ? demandai-je. Le visage du vieil homme, emprunt de bonhomie, se radoucit encore. Ses yeux se mirent à briller au milieu de ses larmes. Il parlait avec tendresse. ─ Il faut leur apprendre le vrai sens de Noël. Leur apprendre que Noël, c’est bien plus que les choses que l’on voit, que l’on entend ou que l’on touche. Leur apprendre le symbolisme qui se cache derrière les coutumes et les traditions de Noël. Leur montrer ce qu’elles représentent réellement. Le Père Noël mit la main dans son sac pour en retirer un tout petit sapin, qu’il posa sur le manteau de ma cheminée : ─ Apprends-leur le sens de l’arbre de Noël. Le vert est la deuxième couleur de Noël. Le sapin majestueux, dont la couleur ne change pas, représente l’espérance de la vie éternelle en Jésus. Sa cime, qui pointe vers le ciel, nous rappelle que les pensées de l’homme devraient, elles aussi, se tourner vers en-haut. Le Père Noël replongea sa main dans le sac et en sortit une étoile brillante qu’il installa au sommet du petit arbre : ─ L’étoile était le signe céleste de la promesse. Dieu promit un sauveur au monde et, à la naissance de Jésus, l’étoile fut le signe de l’accomplissement de cette promesse. Apprends aux enfants que Dieu tient toujours Ses promesses et que les hommes sages, à l’instar des mages, continuent de Le chercher. Le rouge est la première couleur de Noël, poursuivit le Père Noël, tout en sortant un ornement rouge dont il habilla le petit sapin. Le rouge est une couleur vive, intense, profonde, la couleur du sang qui coule dans nos veines. C’est le symbole du plus grand don de Dieu. Apprends aux enfants que le Christ a donné Sa vie et a versé Son sang pour qu’ils aient la vie éternelle. Quand ils voient la couleur rouge, cela devrait leur rappeler ce don merveilleux de la vie. Le Père Noël trouva une clochette dans son sac, qu’il accrocha à l’arbre : ─ Les brebis égarées retrouvaient leur chemin grâce au son de la clochette. Il en est de même aujourd’hui : elle continue de tinter pour que tous puissent retrouver le troupeau. Apprends aux enfants à suivre le vrai Berger qui a donné Sa vie pour les brebis. Le Père Noël posa une bougie sur la cheminée et l’alluma. La douce lueur de sa petite flamme illumina la pièce : ─ La lumière de la bougie exprime la reconnaissance des hommes envers Dieu parce qu’Il leur a donné Son Fils en cette veille de Noël, il y a de cela bien longtemps. Enseigne aux enfants à suivre les pas du Christ, à faire le bien tout autour d’eux. Apprends-leur à faire briller leur lumière devant les hommes, afin qu’en la voyant, ils glorifient Dieu. Tel est le sens des lumières qui scintillent dans l’arbre, on dirait qu’il y a des centaines de bougies qui brillent. Chacune d’elles représente l’un des précieux enfants de Dieu. À nouveau, le Père Noël plongea la main dans son sac et, cette fois, en sortit un petit sucre d’orge rayé de rouge et de blanc. Il le suspendit à l’arbre en disant doucement : ─ Le sucre d’orge est une canne de bonbon dur. De couleur blanche, il symbolise la naissance virginale et la pureté de Jésus. Il est en forme de « J » en souvenir du nom de Jésus, qui vint sur terre pour nous sauver. Sa forme rappelle aussi la houlette du Bon Berger, utilisée pour secourir tous ceux qui, comme des brebis, se sont égarés ou sont tombés dans les précipices du monde. Le Père Noël sortit une magnifique couronne de verdure fraîche et odorante, liée par un joli nœud rouge. ─ Le ruban nous rappelle le lien parfait, qui est l’amour. La couronne représente toutes les bonnes choses que nous apporte Noël, pour ceux qui ont des yeux pour voir et des cœurs pour comprendre. Elle est faite d’aiguilles de conifères qui se tournent vers le ciel, elle est rouge et verte. Le nœud nous raconte l’histoire de l’amour de Dieu envers tous, et sa couleur nous remémore encore une fois le sacrifice du Christ. Sa forme même est symbolique, représentant l’éternité et le caractère éternel de l’amour du Christ. C’est un cercle sans commencement ni fin. Voilà ce qu’il faut enseigner aux enfants. ─ Mais alors, Père Noël, quelle est votre place dans tout ça ? m’enquerrai-je. Maintenant qu’il avait séché ses larmes, son visage vint s’illuminer d’un grand sourire. Il éclata de rire : ─ Ah, mon cher ami ! Dieu te bénisse ! Je ne suis moi-même qu’un symbole. Je représente la gaieté familiale et la joie de donner et de recevoir. Si on enseigne tout le reste aux enfants, je ne risque pas de devenir trop important. J’ai dû me rendormir. À mon réveil, je me suis dit : Je commence enfin à comprendre. Était-ce un rêve ? Je ne sais pas trop. Mais je me souviens des derniers mots du Père Noël : ─ Si tu n’enseignes pas tout cela aux enfants, qui le fera ? ─ Auteur anonyme
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Adaptation d’un texte de D.J. Adams
L’époque de Noël est un moment privilégié de partage. C’est l’occasion de se retrouver entre amis, de redécouvrir l’importance de la famille et des valeurs spirituelles. Mais Noël peut aussi être synonyme de fièvre et de frustration si l’on ne sait pas bien gérer son temps et ses humeurs. Je suis bien placé pour le savoir. Je tiens une librairie et un magasin de jouets où la clientèle afflue dès le mois de novembre ; et moi, comme bien d’autres, j’ai une famille, des enfants qui s’attendent à ce que je passe plus de temps que d’habitude avec eux, j’ai aussi des courses à faire, et je dois répondre à des invitations, etc. Étant donné qu’à cette période de l’année je côtoie énormément de gens stressés, j’ose vous proposer ici quelques conseils qui, je l’espère, vous aideront à mieux profiter de ces beaux jours de fêtes, au lieu de vous laisser piéger par le stress. Ramenez les choses à leur véritable dimension. Rappelez-vous qu’à Noël, on célèbre la naissance de Jésus-Christ. « Paix sur terre » et « les hommes (et femmes) de bonne volonté » sont deux concepts universels qui valent la peine d’être partagés. Il est parfois difficile de garder cela à l’esprit quand on se démène pour trouver une place de parking dans la cohue des grandes surfaces, mais ça en vaut bien la peine. Soyez prévoyant. Pourquoi Noël nous prend-il si souvent par surprise, sans que nous ayons le temps de nous y préparer ? On peut très bien attendre la dernière minute, mais il est, ô combien, préférable de choisir ses cadeaux à l’avance et, pendant qu’on y est, de les empaqueter et de les ranger dans l’armoire ! Rien ne vous empêche de commencer en juillet si vous voulez. Quand arrivera décembre, les petites choses qu’il vous restera à faire seront un plaisir, et vous provoquerez la jalousie de tous ceux qui n’auront pas su s’organiser aussi bien que vous ! Simplifiez-vous la vie. La simplicité est une vertu. Pourquoi les fêtes de Noël seraient-elles compliquées ? Si nous offrons un cadeau à quelqu’un, c’est pour lui témoigner de l’amour, pas pour faire étalage de notre richesse. Ne prenez pas sur vous-même de préparer deux millions de biscuits pour l’arbre de Noël de l’école. Donnez de vous-même, d’accord, mais ne vous engagez pas à donner plus que vous ne pouvez. Votre famille, vos amis, vos collègues de travail, votre communauté, et bien d’autres requièrent votre temps, alors, à vous de le partager équitablement. Soyez charitable. Certes, « charité bien ordonnée commence par soi-même », ou sa famille... Mais elle n’est pas faite pour en rester là. Les cadeaux qu’on a le plus grand plaisir à offrir sont souvent ceux que l’on fait à de parfaits étrangers, ou presque. Y a-t-il des familles près de chez vous dont les enfants ne recevront pas grand-chose cette année ? Pourquoi ne pas acheter un jouet en plus, un jeu, un puzzle ou autre chose, chaque fois que vous allez faire vos courses de Noël, afin d’en faire profiter des familles qui n’ont pas autant de moyens que la vôtre ? Votre école ou votre entreprise va peut-être organiser une fête. Alors, n’hésitez pas à vous porter volontaire. Venir en aide aux autres est très gratifiant, et c’est l’une des meilleures façons de surmonter votre stress. Ménagez-vous des moments de repos. Commencez la journée par une réunion de prière, ou arrêtez un moment vos activités pour méditer dans le calme sur la beauté de Noël. D’une manière ou d’une autre, prenez le temps de prier pour exprimer à Dieu votre gratitude et remplir votre cœur de toutes les bonnes choses qu’Il a pour vous. Noël est une merveilleuse époque de l’année. À vous d’en profiter ! Article courtesy of Activated! magainze. Photo courtesy of David Castillo Dominici/freedigitalphotos.net Les enfants sont une bénédiction de Dieu.
Genèse 49:25 - Par le Dieu tout-puissant qui te bénit, reçois les bienfaits de la pluie qui descend du ciel, de l'eau qui monte des profondeurs du sol, de la fécondité des femmes et du bétail. Psaume 113:9 - A la femme privée d'enfants il [Dieu] donne une maisonnée ; il fait d'elle une mère heureuse. Psaume 127:3 - Des enfants, voilà les vrais biens de famille, la récompense que donne le Seigneur ! Dieu aime les enfants et les connaît dès avant leur naissance. Psaume 22:10 - Seigneur, c'est toi qui m'as tiré du ventre de ma mère, et m'as mis en sûreté contre sa poitrine. Ésaïe 49:1 - Dès avant ma naissance, le Seigneur m'a appelé ; j'étais encore au ventre de ma mère quand il a prononcé mon nom Jérémie 1:5 – [Dieu dit] « Je te connaissais avant même de t'avoir formé dans le ventre de ta mère ; je t'avais mis à part pour me servir avant même que tu sois né . Et je t'avais destiné à être mon porte-parole auprès des nations. » L’éducation de la première enfance influence toute la vie. Proverbes 22:6 - Donne de bonnes habitudes à l'enfant dès l'entrée de sa vie : il les conservera jusque dans sa vieillesse. Si vous négligez vos enfants au profit d’autre chose, vous en souffrirez, et eux aussi. Proverbes 29:15b - Un enfant livré à lui-même fait la honte de sa mère. Vous avez la responsabilité d’enseigner la Parole de Dieu à vos enfants. Deutéronome 6:6–7 - Les commandements que je te communique aujourd'hui demeureront gravés dans ton coeur. 7 Tu les enseigneras à tes enfants ; tu en parleras quand tu seras assis chez toi ou quand tu marcheras le long d'une route, quand tu te coucheras ou quand tu te lèveras. Ésaïe 38:19b - Mais ce sont les vivants seuls qui peuvent te louer, comme moi aujourd'hui, et comme les parents qui feront connaître à leurs enfants combien tu es fidèle. Joël 1:3 - Faites-en le récit à vos enfants ; ils le répéteront à leurs propres enfants, pour qu'ils le transmettent à la génération suivante. 2 Timothée 3:15 - Depuis ton enfance, en effet, tu connais les Saintes Écritures ; elles peuvent te donner la sagesse qui conduit au salut par la foi en Jésus-Christ. Apprenez à vos enfants à faire confiance à Dieu. Psaume 22:9 - Ils disent de moi : « Il a remis son sort au Seigneur, eh bien, que le Seigneur le tire d'affaire ! Le Seigneur l'aime, eh bien, qu'il le sauve ! » Psaume 34:11 - … ceux qui s'adressent au Seigneur ne manquent d'aucun bien. Psaume 78:6–7 - Ainsi la génération qui suivrait, celle des enfants à naître, la connaîtrait à son tour et pourrait répéter à ses propres enfants de mettre leur confiance en Dieu, de ne pas oublier ce qu'il a fait et d'observer ses commandements. Amener vos enfants à recevoir Jésus. Marc 10:14 - Jésus dit à ses disciples : « Laissez les enfants venir à moi ! Ne les en empêchez pas, car le Royaume de Dieu appartient à ceux qui sont comme eux. » Jean 1:12 - Certains pourtant l'ont accueilli; ils ont cru en lui. A tous ceux-là, il a accordé le privilège de devenir enfants de Dieu. Seul Dieu peut nous apprendre les leçons essentielles de la vie. Psaume 25:5 - Que ta fidélité soit mon guide, instruis-moi, car c'est toi le Dieu qui me sauve, et je compte sur toi tous les jours. Proverbes 8:32–33 - Et maintenant, mes fils, écoutez-moi, heureux serez-vous si vous suivez mes conseils. Ne rejetez pas mes avertissements, tenez-en compte et vous deviendrez sages. Ésaïe 54:13 - Tes enfants seront tous mes disciples , ils vivront en pleine prospérité. Les citations bibliques sont extraites de la Bible en français courant et la Bible du Semeur Extrait de « Monsieur Washington » – Les Brown
Un jour, alors que j’étais en classe de première, je me suis rendu dans une salle de cours pour y attendre l’un de mes amis. Au moment même où j’entrais, je suis tombé sur le professeur, M. Washington, qui me demanda d’aller faire un exercice au tableau. Je lui fis remarquer que cela n’était pas possible. ― Et pourquoi pas ? S’enquit-il. ― Parce que je n’appartiens pas à votre classe. ― Ce n’est pas grave. Allez-y quand même. ― Je… je ne peux pas, fis-je. ― Et pour quelle bonne raison ? reprit-il. Je marquai une pause, embarrassé. ― C’est que… je fais partie de la classe des… « retardés ». Il quitta son bureau et me regarda droit dans les yeux : ― Ne répétez jamais une chose pareille ! N’acceptez jamais comme un fait établi l’opinion que quelqu’un se fait de vous. Je ressentis à cet instant une grande libération. D’un côté, j’étais humilié parce que les élèves se moquaient de moi ; ils savaient que je suivais le cours spécial. Mais de l’autre, j’étais libéré, car cette remarque m’avait ouvert les yeux : je réalisai soudain que rien ne m’obligeait à accepter le jugement qu’on portait sur moi. Et c’est ainsi que M. Washington devint mon mentor. À cette époque, j’avais déjà essuyé deux échecs scolaires. Dès la septième, on m’avait placé dans le « cours spécial » avant de me remettre en huitième. Et puis en quatrième, à nouveau, j’avais dû redoubler. C’est dire combien ce M. Washington transforma mon existence. Je dis souvent qu’il opérait dans la ligne de Goethe, lequel écrivait : « Considère l’homme tel qu’il est, et il ne fera qu’empirer. Mais considère-le comme étant ce qu’il pourrait être, et alors il deviendra ce qu’il devrait être. » M. Washington était persuadé qu’il faut viser haut et se montrer exigeant. Cet homme faisait sentir à ses étudiants qu’il attendait beaucoup de leur part, et nous nous efforcions ― tous les étudiants sans exception ― de répondre à son attente. Un jour, alors que j’étais encore en première, j’entendis son discours de fin d’année à ses élèves de terminale qui venaient de réussir leurs examens. Il leur disait, entre autres choses : ― Vous avez en vous quelque chose de grand, quelque chose d’unique. N’y aurait-il qu’un seul parmi vous capable d’entrevoir ce qu’il est vraiment, ce qu’il doit apporter à cette planète et ce qu’il a de spécial, le monde et l’histoire en seraient à tout jamais changés. Vous pouvez faire la fierté de vos parents, de votre école, de votre communauté. Vous pouvez influencer la vie de millions de gens. » Il s’adressait aux élèves de terminale, mais on aurait dit que c’était à moi qu’il parlait. Je me rappelle que tout le monde se leva pour lui faire une ovation enthousiaste. Après quoi, je le rattrapai sur le parking pour l’interpeller : ― M. Washington, vous vous souvenez de moi ? J’étais dans l’auditorium quand vous parliez aux terminales. ― Qu’est-ce que vous faisiez là ? Vous n’êtes qu’en première. ― Je sais bien. Mais j’ai entendu votre voix à travers les portes. Ce discours, c’était pour moi, monsieur. Vous leur avez dit qu’ils avaient en eux quelque chose de grand, d’unique. Mais j’étais là, moi aussi. Y a-t-il en moi quelque chose de grand, monsieur ? ― Oui, M. Brown, me répondit-il. ― Mais alors, pourquoi est-ce que j’ai échoué en anglais, en maths et en histoire, et que je vais devoir suivre des cours d’été ? Qu’est-ce que vous dites de tout ça, monsieur ? Je suis plus lent que les autres. Je ne suis pas aussi brillant que mon frère, ou que ma sœur qui va entrer à l’Université de Miami. ― Peu importe. Il vous suffira de travailler plus dur. Ce ne sont pas les diplômes qui décident de ce que vous êtes, ni de ce que vous accomplirez dans votre vie. ― Je veux acheter une maison à ma mère. ― C’est possible, M. Brown. Vous pouvez y arriver. Sur ce, il se remit à marcher. ― M. Washington ? ― Qu’est-ce que vous voulez encore ? ― Euh… c’est de moi que vous parliez, monsieur. Rappelez-vous de moi, de mon nom. Un de ces jours vous l’entendrez. Je vous rendrai fier, monsieur. L’école était pour moi un véritable calvaire. On me faisait passer en classe supérieure parce qu’après tout, je n’étais pas un mauvais élément. J’étais un bon garçon. J’étais drôle, je faisais rire mon monde. J’étais poli, j’étais respectueux. Alors les profs me laissaient passer, ce qui n’était pas à mon avantage. Mais M. Washington, lui, se montra exigeant à mon égard. Il me mit en face de mes responsabilités et sut me convaincre que j’étais capable d’y arriver. Il devint mon professeur en terminale. Normalement, les élèves des « classes spéciales » ne sont pas admis aux cours d’expression orale et d’art dramatique, mais le principal m’avait accordé une dérogation. En effet, comme j’avais commencé à faire de réels progrès, il réalisait que M. Washington avait sur moi une grande influence et qu’il existait une sorte de lien entre nous. Pour la première fois de ma vie, j’avais figuré au palmarès. En plus, grâce à ces bonnes notes, je pus réaliser mon rêve, qui était de participer à un voyage d’études avec la classe d’art dramatique. Pour moi, c’était un pur miracle. Je me construisis une toute nouvelle image de moi-même. M. Washington me fit dépasser la vision étriquée que j’avais de ma personne en me libérant de mes limites mentales et des circonstances. Des années plus tard, je produisis cinq émissions spéciales pour la télévision. Lorsque mon émission « You deserve » passa sur la chaîne éducative à Miami, je demandai à des amis de lui téléphoner. J’étais à Détroit, assis auprès du téléphone en attendant son coup de fil, lorsqu’il m’appela. ― Puis-je parler à M. Brown, s’il vous plait ? fit-il. ― Qui est à l’appareil ? ― Vous le savez bien, répondit-il. ― Oh, M. Washington, c’est vous. ― C’était bien vous dont je parlais, n’est-ce pas ? ― Oui, monsieur, c’était bien moi. par Akio Matsuoka « Toute ma vie, j’ai été tellement occupée que je n’ai jamais eu le temps de réfléchir! », m’a confié une femme malade en phase terminale, âgée d’une quarantaine d’années, lorsque je lui ai rendu visite à l’hôpital. « En me retrouvant ici, je me suis rendue compte que je connaissais à peine mon mari, mes enfants ou même ma belle-mère qui vit avec nous. Je passais mes journées à m’occuper d’eux—à faire les courses, préparer leurs repas, faire leur lessive, ranger derrière eux, les aider à faire leurs devoirs—et pourtant, je ne peux pas dire que je sais à quoi ils pensent ou ce qui les préoccupe. Je serais bien incapable de vous dire quand j’ai eu une conversation profonde avec l’un d’eux, pour la dernière fois. » J’ai entendu quelqu’un exprimer des regrets similaires récemment, lors d’un séminaire auquel je participais. L’orateur principal venait de terminer son intervention, puis il a donné la parole à l’auditoire pour une période informelle de questions et réponses. Un homme d’un certain âge, retraité d’une grande société dont il avait été le PDG, prit la parole pour s’adresser à la centaine de personnes présentes : « J’ai 70 ans, je suis en excellente santé, et je touche une pension de retraite plus que confortable. J’attendais depuis longtemps le jour où je pourrais enfin me reposer et me consacrer à ma famille ; mais pas plus tard qu’hier, j’ai appris que ma femme demandait le divorce. Toute ma vie, j’ai travaillé dur pour ma famille, pour ceux que j’aimais. Où est-ce que je me suis trompé ? Comment ai-je pu faire fausse route à ce point? » Les gens me disent souvent que tout ce qu’ils veulent c’est que les personnes qui leur sont chères soient heureuses, et que c’est pour cette raison qu’ils doivent travailler autant. Hélas, plus ils réussissent dans leur profession, plus ils sont occupés et moins ils consacrent de temps à leur famille—et moins ils récoltent les bénéfices qu’ils espéraient gagner de leur investissement. Au départ, les motifs de la femme mourante et du retraité leur paraissaient sans doute nobles, mais leurs priorités les ont empêchés de répondre aux besoins profonds de leurs bien-aimés. La Bible nous dit: « N’oubliez pas de faire le bien et de vous entraider fraternellement, car ce sont de tels sacrifices qui plaisent à Dieu. » Le mot grec traduit par « entraider » est koinónia, qui signifie « participation », « communion » ou encore « solidarité. » Autrement dit, nous devrions sacrifions certaines choses pour consacrer du temps aux autres, pour les aider, pour partager leur vie, s’intéresser à leurs victoires et à leurs difficultés, et communiquer à cœur ouvert avec eux—bref, prenions le temps d’aimer. © 2012 Aurora AG. Traduit de l’original anglais « What Matters Most », in Activated October 2012, par Bruno et Françoise Corticelli Peggy Porter
Mon fils Gilbert, alors âgé de huit ans, était louveteau depuis peu. À la fin d’une réunion, il s’était vu remettre un morceau de bois, quatre roues et une feuille d’instructions. Le tout devait être « confié à papa » dès son retour à la maison. Pour Gilbert la chose était difficile, car papa n’était pas très enclin à bricoler avec son fils. Malgré tout, il tenta sa chance. Papa lut la notice et se contenta d’en rire. Confectionner une voiture de course avec son gamin à partir d’un morceau de bois ? L’idée était par trop cocasse ! Les semaines passèrent, on oublia le morceau de bois. Pour finir, maman (moi-même) décidait de venir en aide à son garçon : elle y comprendrait peut-être quelque chose... Nous nous attelâmes au projet. N’étant pas très douée pour la menuiserie, je me bornais à lire les instructions tandis que Gilbert les exécutait. Et il fit de son mieux. Quelques jours plus tard, son morceau de bois s’était transformé en voiture de course. Elle était un peu bancale, certes, mais elle était splendide ― aux yeux de maman tout au moins. Gilbert, qui n’avait pas encore vu les voitures de ses camarades, se sentait assez fier de sa « formule 1 », et surtout d’avoir réalisé quelque chose par lui-même. Puis le soir tant attendu arriva. Voiture en mains, fierté au cœur, Gilbert se rendit avec moi sur les lieux du départ. C’est alors que cette fierté fit place à la plus profonde des humiliations. De toute évidence, sa voiture était la seule à avoir été construite sans l’aide d’un adulte. Toutes les autres, manifestement, étaient le fruit d’un partenariat père-fils, comme en témoignaient leurs lignes élégantes et leurs magnifiques décorations de peinture. Certains garçons étouffèrent quelques ricanements à la vue du pauvre véhicule de Gilbert, branlant, instable et sans attraits. Pour ajouter à l’humiliation, Gilbert était le seul garçon qui ne fût pas accompagné d’un homme. Deux de ses camarades n’avaient pas de papa, mais l’un avait invité son oncle, l’autre son grand père. Gilbert n’avait que sa maman. Pour la course, on procéda par élimination. Deux voitures s’élançaient, la gagnante de ce premier duel concourait avec la suivante et ainsi de suite. La voiture de Gilbert parvint en finale et se retrouva opposée au plus élégant, au plus rapide, au plus racé de tous ces « bolides ». Au moment même où allait être donné le signal du départ, mon gamin de huit ans demanda timidement, les yeux écarquillés, qu’on suspende la course pendant une minute, afin de lui donner le temps de prier. La compétition fut donc suspendue. Gilbert se laissa tomber sur les genoux en serrant dans ses mains son étrange morceau de bois. Les sourcils froncés, il conversait avec Dieu. Pendant une minute et demie, il pria avec une grande ferveur. Puis il se releva le visage illuminé d’un sourire, et annonça : « Ça y est, je suis prêt ! » Sous les applaudissements de la foule, un garçon nommé Tommy, au côté de son papa, regardait leur voiture dévaler la rampe. Gilbert, lui aussi, au côté de Son Papa — Son Papa du Ciel — regardait son morceau de bois s’élancer tant bien que mal. Mais ce dernier finit par atteindre une vitesse surprenante et franchit la ligne d’arrivée une fraction de seconde avant la voiture de Tommy. Gilbert sauta en l’air en criant : « Merci ! » tandis que de la foule s’élevait un tonnerre d’applaudissements. Le chef scout s’approcha de Gilbert, le micro à la main, pour lui poser la question que tout le monde attendait : ― Alors, Gilbert, tu as prié pour gagner, n’est-ce pas ? ― Oh non monsieur, répondit-il, ça n’aurait pas été juste de demander à Dieu de m’aider à battre quelqu’un. Je Lui ai demandé de m’aider à ne pas pleurer au cas où je perdrais. Oui, Gilbert avait bien gagné ce soir-là, avec son Papa à ses côtés. Par Angela Koltes
Par une morne et grise journée d’hiver, je m’apprêtais, avec quelques amis, à passer l’après-midi dans une école pour enfants non-voyants située près de chez nous. C’était un de ces dimanches ordinaires où j’étais morte de fatigue après une semaine très occupée, et je n’avais qu’une envie : rester dans mon lit douillet et passer la journée à paresser à la maison. Je ne tenais aucunement à sortir ; après tout, tout le monde allait s’offrir une journée de repos, histoire de se relaxer et de se distraire un peu. Mais comme nous avions promis de passer dans cette école pour apporter un peu de joie aux enfants qui restaient seuls en ce dimanche après-midi, nous n’avions pas le choix, nous devions tenir parole. Le week-end, la plupart des familles venaient prendre leurs enfants non-voyants qui étaient en pension à l’école pendant la semaine. Il y avait donc relativement peu d’enfants ce dimanche-là, mais à voir la joie qui éclairait leur visage, ils étaient tous enchantés de notre visite. Nous n’avions rien prévu de particulier, mais nous avions amené une guitare, des maracas et un bongo dans l’espoir d’apporter un peu de bonheur à ces enfants dans leur monde apparemment pauvre en couleurs. Les enfants se pressaient autour de nous pour écouter la musique, nous demander d’où nous venions et essayer de comprendre à quoi nous ressemblions. Certains d’entre eux avaient leurs propres instruments, car la plupart sont doués pour la musique. Ils nous ont donc accompagnés, très heureux de nous montrer ce qu’ils savaient faire. Au milieu de tout ce brouhaha, j’ai remarqué une petite fille aux cheveux courts, l’air timide, qui était assise un peu à l’écart des autres enfants. Je me demandais qui pouvaient bien être ses parents et pourquoi ils n’étaient pas venus rendre visite à une aussi jolie petite fille. Je ressentais de la colère en me demandant comment cette enfant pouvait mériter d’être privée de la vue et vivre toute sa vie avec un handicap. Tandis que je l’observais, je fus frappée par le magnifique sourire qui éclairait son visage. « Comment cette petite fille peut-elle être aussi heureuse alors qu’elle est aveugle ? » me suis-je demandé. La maîtresse, qui avait suivi mon regard, me raconta son histoire. Seda, qui était âgée de sept ans, avait subi une opération au cerveau deux ans auparavant. — Je voyais les arbres, les oiseaux, le visage du docteur et tout le reste, ajouta Seda qui avait écouté sa maîtresse, mais quand je me suis réveillée de l’opération, je ne voyais plus rien. J’ai eu l’impression qu’une grosse pierre était tombée du ciel et m’avait frappée en plein cœur ! J’ai continué à regarder la petite fille en silence. — Mais je suis super heureuse ! s’est-elle exclamée, en riant de bon cœur. — Et pourquoi es-tu heureuse, Seda ? a demandé sa maîtresse. — Eh ben, parce que même si je ne vois plus dans cette vie, quand j’irai au Ciel, je verrai à nouveau ; et j’attends ce jour-là avec impatience ! Je n’ai pas pu contenir mes larmes et je savais, en jetant un coup d’œil à la ronde, que mes amis ressentaient la même émotion. Seda est restée avec moi toute l’après-midi. Elle m’a pris la main et m’a fait visiter l’école. Elle s’est assise sur mes genoux et m’a parlé de tous ses aliments préférés, des fruits et des légumes qu’elle aimait manger, en m’expliquant pourquoi. Elle prenait un tel plaisir aux goûts et aux sons qui s’offraient à elle qu’elle paraissait avoir oublié qu’elle avait perdu la vue. Quand je suis rentrée à la maison ce soir-là, le visage de Seda était resté imprimé dans mon esprit. Que pouvait voir cette petite fille dans son monde de ténèbres pour la rendre si heureuse ? Par la suite, chaque fois que j’avais une journée particulièrement difficile dans mon travail et que j’étais tendue à cause d’un problème passager, je repensais à Seda : je savais que je n’avais pas le droit de me plaindre. Parfois, nous devons traverser des moments particulièrement pénibles qui nous paraissent insupportables, où nous n’avons pas la moindre lueur d’espoir. C’est un combat de tous les jours, et nous détestons ce que nous voyons autour de nous. Pourtant, je sais que si j’arrive à réagir comme ce petit ange qui a perdu la vue et que je tourne mon regard vers le Ciel comme elle le fait, je peux louer Dieu pour chaque jour qu’il m’est donné de vivre ici-bas. Chaque fois que je suis tentée de maudire les ténèbres et de pester contre ce que je vois autour de moi, le sourire radieux de cette petite fille me revient en mémoire. Je repense à sa foi et aux yeux qui lui ont été donnés pour percevoir la glorieuse lumière de demain, et je me dis que si elle peut être heureuse, je peux sûrement l’être, moi aussi. - Un message de Jésus Il n’est pas facile d’élever des enfants dans le monde d’aujourd’hui. Un grand nombre des valeurs que vous souhaitez leur inculquer sont constamment battues en brèche par ceux qui vont dans la direction opposée. Vous vous demandez si tous vos efforts ne sont pas voués à l’échec, vous craignez que vos enfants ne se détournent des valeurs qui vous sont chères. Je sais que parfois vous êtes tentés de baisser les bras, mais surtout, n’en faites rien. Vos efforts et votre amour ne sont pas vains. Vous vous sentez très limités, bien que vous cherchiez à faire de votre mieux. Mais Je suis là pour vous aider, et Je suis capable de faire bien plus que vous ne le pourrez jamais. D’autre part, Je comprends vos enfants, même mieux que vous, et Je sais comment m’y prendre avec eux et leurs problèmes. Je veux vous aider à faire de vos enfants les hommes et les femmes que vous et Moi, nous voulons qu’ils deviennent. Confiez-les Moi en prière. Grâce à la prière, vous pouvez être de meilleurs parents, comme vous souhaitez l’être. Grâce à la prière, vous pouvez protéger vos enfants du mal et des mauvaises influences. Grâce à la prière, vous pouvez trouver Mes solutions à leurs problèmes. Grâce à la prière, Je peux faire ce que vous ne pouvez pas faire. Consacrez un moment chaque jour pour prier pour vos enfants. Chaque fois que vous êtes confrontés à une crise, demandez-Moi la solution. Commencez dès aujourd’hui à être de meilleurs parents grâce à la prière. Par la puissance de la prière, des changements surviendront, des changements que vous n’aviez pas cru possibles. "Mon amour pour toi: A l’heure de l’épreuve", © Aurora Productions. Photo copyright (c) 123RF Stock Photos
Des parents et enseignants partagent leurs expériences (Ces conseils ne sont pas uniquement valables pour la mémorisation des Écritures : ils peuvent s’appliquer à n’importe quelle matière exigeant un travail de mémorisation.) Comment commencer ?
Avec la musique et le théâtre
Récompenses
Montrer à vos enfants qu’ils comptent pour vous ! Voici quelques idées pour vous mettre sur la voie...
1. Dites-le leur avec des mots. « Je t’aime » : rien de tel que ces trois mots pour leur faire savoir que vous les aimez. Alors, dites-les souvent. 2. Dites-leur pourquoi vous les aimez. Pourquoi vos enfants est-elle importante à vos yeux ? N’ayez pas peur de lui dire, et de façon précise. À la moindre occasion, faites-lui savoir que vous l’admirez, ou que vous l’appréciez. 3. Prenez le temps de les aimer. Passer du temps avec vos enfants, c’est comme lui dire : « Tu es plus important pour moi que toutes les autres choses que je pourrais faire en ce moment. » 4. Faites preuve de constance. Lorsque tout va bien, le fait d’exprimer votre amour fera que les choses iront encore mieux. Et si ça va mal, l’amour pourra tout changer. 5. Montrez-leur de l’affection. Serrez-vous dans les bras l’un de l’autre. N’ayez pas peur de vous toucher. La science a prouvé que le toucher est bénéfique, tant sur le plan physique que mental et émotionnel. 6. Écoutez-les avec votre cœur. Faites l’effort de découvrir qui est vraiment vos enfants, pour la comprendre, au lieu de supposer que vous la connaissez déjà. 7. Montrez-leur du respect Les relations saines sont bâties sur l’admiration et le respect mutuels. Recherchez les occasions de montrer à vos enfants que vous croyez en eux. 8. Mettez-les en premier. Le fait de donner la priorité aux besoins et aux désirs de vos proches montre que leur bien-être et leur bonheur sont plus importants pour vous que les vôtres. 9. Baissez votre garde. Il est souvent humiliant de s’ouvrir aux autres et d’accepter d’être vus par eux tels que vous êtes, mais c’est le prix à payer si vous recherchez l’unité de cœur et d’esprit. |
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